Pascale Puget, responsable du pôle qualité des données bibliographiques : « il faut se réserver du temps personnel »
le 24 avril 2020
Pascale Puget est responsable du pôle qualité des données bibliographiques, au sein de la Direction générale déléguée Bibliothèques et appui à la science ouverte. Elle est confinée en famille avec son mari et ses deux petits garçons, et
parvient à s'évader grâce à la lecture !
Pouvez-vous décrire rapidement votre travail avant le confinement ? Qu'est ce qui a changé dans votre façon de travailler depuis le confinement ?
Je suis responsable d'une équipe de 3 personnes. Notre objectif est d'améliorer la qualité des résultats qu'obtiennent les usagers lors de leurs recherches documentaires dans notre catalogue. Nous avons également un rôle d'accompagnement et de formation de nos collègues, mais aussi une partie axée sur l'administration d'outils.Comme beaucoup, nous avons dû nous adapter au travail à distance, depuis notre domicile (quand c'est possible), aussi bien au niveau de l'organisation que des outils. Chacun a ses propres contraintes personnelles et il faut les prendre en compte. Dans ce type de situation, on doit faire du sur-mesure et surtout être souple. Le contexte est anxiogène, on doit donc encore plus qu'en temps normal veiller les uns sur les autres.
Comment maintenez vous le lien avec vos collègues ?
Nous travaillons au sein de ma direction, le SIDOC, à la mise en place d'un nouvel outil, le SGBm (BELUGA, pour l'interface publique) destiné à faciliter l'accès à la documentation, notamment à la documentation électronique. Nous faisons des points d'étape brefs quasi quotidiennement via le tchat UGA ou via Teams, si nous avons besoin d'échanger de vive voix ou de partager nos écrans. Nous avons déposé nos fichiers dans le cloud UGA, c'est très pratique pour travailler à plusieurs sur un même document et à distance.Nous échangeons de façon plus personnelle par mail ou par téléphone tout simplement. Je fais également partie d'une équipe de formateurs, et nous utilisons Discord. Le confinement m'aura permis de découvrir ou de mieux connaitre de nombreux outils ! Je pense que certaines de ces nouvelles habitudes de travail perdureront au-delà du confinement.
Qu'est ce qui est le plus difficile ? Qu'est ce qui vous manque le plus ?
D'un point de vue personnel, le plus difficile c'est de ne pas pouvoir être auprès de mes proches.Au niveau professionnel, le plus compliqué c'est de combiner le télétravail et l'école à la maison. Le juste équilibre n'est pas facile à trouver. On aimerait pouvoir tout mener de front, mais on est obligé de prioriser et de temporiser. C'est parfois très frustrant.
Le contact en présentiel avec les collègues et avec le public des bibliothèques me manque. Heureusement avec les collègues, nous avons un padlet "BU Droit-Lettres" pour nous donner des nouvelles de façon informelle.
Avez-vous des astuces ou des conseils d'organisation ?
Dans la mesure du possible, il faut essayer de garder un rythme régulier, de structurer sa journée, autant pour les enfants que pour soi.Un planning, avec des plages horaires définissant les activités de la journée pour chacun, facilite les choses.
Mais en même temps, il faut rester souple pour apaiser les tensions et accepter que tout ne se passe pas comme prévu !
Et bien sûr, il faut se réserver du temps personnel...
Comment parvenez-vous à compartimenter vie professionnelle et vie personnelle puisque tout se joue dans un même espace ?
Le salon est devenu mon lieu de travail dans la journée, ainsi que celui de mon plus jeune garçon, alors le soir et encore plus le week-end, on essaie de tout ranger pour mieux "couper".On profite de notre jardin, cela permet de changer de cadre.
Comment passez-vous le temps lorsque vous ne travaillez pas ?
Je "e-bouquine" beaucoup, les bibliothèques tant universitaires que départementales et locales, ont ouvert largement leurs accès à leur documentation électronique, c'est une excellente initiative ! Je lis des polars, qui se passent de préférence à l'étranger, dans de grands espaces... Cela me permet de m'évader, de voyager.Le week-end, on cuisine des bons petits plats, on fait des activités en famille, du jardinage, des jeux de société.
C'est l'opportunité de passer du temps tous les 4 et de profiter d'être ensemble. On n'avait encore jamais passé autant de temps en famille.
Dommage que cela se fasse dans ce contexte...
Quelle est la première chose que vous ferez une fois le confinement terminé ?
La première chose que je ferai c'est d'aller voir ma famille, qui me manque beaucoup. J'aimerais qu'on aille tous ensemble dans le Trièves, mon "pays" d'origine, faire des ballades comme bon nous semble...
Publié le 24 avril 2020
Mis à jour le 24 avril 2020
Mis à jour le 24 avril 2020
PASCALE PUGET
> Responsable du pôle qualité des données bibliographiques (DGD BAPSO), en télétravail
> Confinée en famille, avec ses deux fils de 7 et 10 ans et son mari, dans leur maison
> Confinée en famille, avec ses deux fils de 7 et 10 ans et son mari, dans leur maison